À l'occasion de notre séminaire annuel, nos équipes ARCHITECTURES IMMOBILIER ont eu l'immense privilège de déambuler dans cet espace hors-norme.
JEAN-PIERRE RAYNAUD, SA VIE
Cet artiste-plasticien français né à Courbevoie en 1939, poursuit des études d’horticulture. À l'issue de cette formation, il commence par réaliser des assemblages proches du Nouveau Réalisme.
Dès 1963, avec ses » psycho-objets » de couleur blanche et rouge, qui associent quelques éléments simples (jauges, échelles et pelles de secours, panneaux de signalisation ou pots à fleurs), il tente de mettre en évidence les rapports du monde mental et du monde réel.
Glaciale et distante, son œuvre se présente comme une vision du monde, cruelle certes, mais située au-delà de l’angoisse et de la violence : l’homme en est absent, et « rien ici », comme l’a écrit Alain Jouffroy, « n’est exprimé, mais tout est montré… ». Le pot à fleurs rouge rempli de ciment (et donc inutilisable), exposé en grand nombre (300 exemplaires à « Prospect » de Düsseldorf en 1968, 4000 à Londres, Jérusalem et Hanovre en 1971) et réalisé à diverses échelles (notamment 8 exemplaires de 1,80 m de hauteur et 2 m de diamètre, dont un figure au Musée national d’Art moderne de Paris), devient un signe dénué de toute expressivité.
LE MASTABA 1, VÉRITABLE MANIFESTE DE L'ART
Jean-Pierre Raynaud fait bâtir à La Garenne-Colombes, sa maison, avec l’aide de l’architecte des Monuments de France, Jean Dedieu. (Le Mastaba 1 succède à un précédent Mastaba construit à La Celle Saint-Cloud, volontairement détruit en 1993 par l'artiste pour transformer ses débris en œuvre d'art...)
Inspirée de la structure des monuments funéraires de l’Égypte ancienne, les Mastabas, cette demeure exceptionnelle, aux trois quarts enterrée, est éclairée par un immense puits de lumière. À l’extérieur, un pot sculpture monumental de couleur rouge, version du célèbre pot doré du centre Georges Pompidou, contraste avec la blancheur de la terrasse.
LA VISITE
Au-delà d'un vaste portail de couleur vive, une allée d’un blanc immaculé conduit à ce gigantesque pot de couleur rouge occultant par sa grandeur un cube de béton recouvert de carreaux de faïence blancs. Aucune fenêtre n’est discernable, l’ensemble semblant hermétique, sans autre ouverture qu’une porte d’acier, elle aussi de couleur blanche.
Du seuil, le regard découvre un escalier étroit qui plonge dans une salle tout aussi immaculée que le reste de la maison. Deux autres escaliers, parallèles, montent vers une salle rectangulaire inondée par la lumière d’une immense verrière ronde. Aux murs, des étagères impressionnantes. Quelques pots rouges, une dizaine d’oeuvres à l’esthétique tout aussi monacale y sont disposés avec parcimonie. Un puits imposant redistribue cette lumière naturelle vers le sous-sol. Il s’agit du salon. Un canapé, deux fauteuils de cuir blanc en constituent l’unique mobilier. Plus loin, une minuscule cuisine puis une salle de bain. En face, un vaste couloir débouchant sur un mur aveugle. Un autre couloir laisse deviner deux salles exiguës. Épars, quelques placards, tout aussi blancs, tout aussi vides. L’oeil, à la recherche de quelque note colorée, s’attarde sur les rares oeuvres d’art. Toutes sont de Jean-Pierre Raynaud.
En 2006, Jean Pierre Raynaud décide de vendre sa maison. La Ville de La Garenne-Colombes se porte acquéreur et s’engage alors, avec le Mastaba 1, dans une politique culturelle ambitieuse.
Sources texte : Maison-musée La Garenne Colombes, Connaissancedesarts
Crédits photos article : Maison-musée La Garenne Colombes
Cette mue est l'aboutissement de plusieurs réflexions menées par Nicolas Libert, fondateur de la marque, et ses équipes sur l'ensemble du territoire. Pendant plus de 26 ans, l'architecture n'a cessé d'être l'essence même de notre métier et de notre caractère. Contemporaine ou transformée, elle a façonné notre offre et nourri nos esprits.
Progressivement, le lieu de vie s'est aussi partiellement métamorphosé en un espace professionnel, imposant une nécessaire polyvalence des usages. L'architecture résidentielle se décline désormais en architectures plurielles.
Ainsi, ce changement d'identité réaffirme aujourd'hui notre engagement au service de toutes les architectures singulières, celles qui depuis plus de 26 ans ont forgé notre ADN et nos valeurs.
Au cœur de cette nouvelle ère, la nouvelle identité ARCHITECTURES IMMOBILIER prend tout son sens.